FIFIGROT 2025
du 18 au 21 septembre 2025 au Cratère.
14 ans et toutes ses dents que Groland a passé la bague au doigt et aux molaires du public toulousain. Et si pour les plus tenaces habitués, les mâchoires se déchaussent à l’entrée du Gro’Village, c’est bien la preuve qu’ils se sentent à la maison.
Le sourire est toujours là, prêt à croquer les fruits de la programmation, une pomme à dents et fanions qui n’a rien à envier de sagesse au mordant des jeunes quenottes. Et que de sorties encore cette année ! Le Fifigrot est un vrai festival de premières fois : inédits, avant-premières, premières premières, premières mondiales, françaises, galactiques et intersidérantes. Ici, vous trouverez des films indisponibles au distributeur !
Pas de visas pour les pays imaginaires ! À l’heure des murs trop hauts, des nouvelles frontières, des territoires en tickets de métro, épilés à la bande de cire bien enfoncée dans les oreilles, au temps des j’veux rien entendre et des on n’peut plus rien dire, les salles sombres sont peut-être encore un rayon de miel brut où rallumer nos lumières. Le festival devient l’asile de fous de tous les films apatrides, des exilés belges ou fistaux (c’est aussi en Belgique), les sans apparat chic, ceux qui ont déjà perdu quelques chicots, les sans dents, les babines et bobines hétéroclites. Ne tardez pas, l’embarquement est immédiat.
Il y a toujours, heureusement, quelques irréductibles bars-bars pour faire du cinéma.
Alors que la foule s’emporte, c’est l’heure de la grosse transhumance ! Les brebis galeuses grolandaises partent brouter les herbes folles des salles toulousaines. Les patous (t) à fait à l’heure les rejoignent aux Gro’Befores, accompagnés de chèvres à sequins, vaches à leds, dahus danois et autres surréalismes fous des contrées inventées, voulant prendre, librement, le Gropen’Air.
Avec tout ça : les amphores et les bovins, la grande transe humaine, les grands crus et les cuis cuis des zoziaux migr’acteurs, vous aurez l’embarras du choix pour trouver votre animal totem. Qu’on se le dise, l’édition sera bêêêle.
Après tout, faut savoir se contenter de beaucoup.
L’équipe du Fifigrot